Exploration végétale à la surface de l’eau – interface entre le monde aquatique et le monde aérien – qui commence au Sri-Lanka et se poursuit entre mon étang, le domaine Latour-Marliac (créateur de lotus et nénuphars en Lot-et-Garonne) et d’autres jardins d’eau.
Une nappe de feuilles de lotus remplit le cadre, ondulant selon leur pesanteur. D’un bleu-vert viridien extraordinaire, leur matité contraste avec le tapis de feuilles cireuses qui s’étend en dessous. Quelques fleurs roses nées dans l’eau commencent à éclore au dessus de ce fouillis végétal, contrastant avec l’ambiance générale bleu-vert.
Même ambiance que le premier tableau ici mais les lotus clairsemés laissent place à une étendue de feuilles de nénuphars d’un vert nuancé. Des boutons floraux se sont érigés et parsèmeront bientôt la scène de délicates étoiles roses. La surface de l’eau reflète un ciel couvert et les rares ombres naissent de quelques feuilles quittant l’horizontale du plan de flottaison.
Une fleur de nénuphar s’épanouit au crépuscule dans une faible luminosité qui renforce son éclat rose, ses pétales translucides diffusant la lumière qui commence à décliner. Elle se maintient par magie à la surface immobile d’une eau limpide. L’ambiance feutrée de ce tableau est régie par une lumière bleue dans une analogie de teintes autour du violet, avec de faibles accents jaunes/verts.
Quelques feuilles de lotus s’épanouissent et fanent au dessus d’un étang peu profond. Une pluie d’orage martèle la surface de l’eau, créant une mosaïque de petits cercles d’où rejaillissent de grosses gouttes en forme de jeunes pousses. Pour ce tableau, l’intérêt de l’exploration chromatique a consisté à opposer toute une gamme de bleus et verts frais et lumineux des feuilles vivantes aux sombres teintes de terre du fond de l’eau. En fanant, les feuilles passent d’un registre à l’autre. L’ensemble de la composition est rythmé par une géométrie végétale entre les disques horizontaux des feuilles et les lignes verticales des tiges.
Un léger souffle d’air estival fait frémir la surface de mon étang. Le reflet qu’elle renvoie du sous-bois qui s’étend à l’arrière est fractionné en un vibrant treillis végétal. S’épanouissant sur l’eau libre, les feuilles d’un nénuphar contrastent par leur vert homogène presque abstrait. La lumière du soleil, partiellement filtrée par les frondaisons environnantes y crée pourtant un jeu de nuances mouvant et très subtil, laissant l’unique fleur en pleine lumière.
Après l’orage, on retrouve la nature si paisible… comme si le calme prenait une nouvelle signification ! Certaines structures végétales peuvent avoir été détériorées mais l’ensemble en ressort si rincé qu’il apparaît lavé (délavé ?), purifié. Pour communiquer cette ambiance, j’ai utilisé une palette « très calme » de teintes sourdes et pastel, sauf pour les étamines jaunes qui apparaissent comme un nouveau rayon de soleil transperçant timidement la faible saturation ambiante.
Un tapis de feuilles de nénuphars vert frais s’avance vers nous depuis un arrière-plan ombragé. Trois fleurs carmin y offrent un merveilleux contraste chromatique. Les rameaux d’un saule pleureur pendent jusqu’à la surface et se reflètent sur le miroir de l’eau, encadrant la vision du nénuphar de tonalités de vert moins éclatantes.
Un nénuphar s’élance du fond d’un cénote (gouffre karstique rempli d’eau douce) du Yucatan (Mexique), tendant vers la surface où il trouvera bientôt la chaude lumière du soleil. Jaune et bleu turquoise composent ce paysage subaquatique, se mêlant au fond de l’eau et se juxtaposant dans la partie haute.
Un nénuphar rose exhibe des fleurs aux diverses étapes de leur épanouissement. La vue plongeante met en valeur la géométrie des formes initiant l’idée d’un motif. Malgré un ciel couvert, la composition reste dynamique. Vue du dessus, l’eau paraît très sombre et les fleurs lumineuses s’y détachent nettement. Même si certaines teintes sont discrètes, tout le spectre chromatique est présent dans ce tableau : bleu-vert, vert, jaune-vert, jaune, orangé, rouge, rose, violet et même bleu. Un tableau arc-en-ciel, étonnamment !
Cette étude d’une fleur de nénuphar cuivré cherche à capter la gamme des nuances allant du jaune vif au rose et les différents niveaux de saturation depuis les étamines éclatantes jusqu’aux tonalités pastel des pétales.
Un nénuphar blanc s’épanouit dans un bassin rempli de mousses aquatiques. Ses grosses fleurs se détachent très nettement d’un environnement dominé par une analogie de teintes vertes aux légers accents violacés ou orangés. Une grande partie du travail a été effectuée dans le frais avec des touches grasses pour apporter des nuances bien visibles et une certaine densité aux feuilles, aux boutons floraux et aux tiges. La partie immergée du décor reste en retrait avec un traitement plus estompé. Les fleurs sont esquissées a minima pour conserver leur éclat lumineux en évitant de créer des empâtements.
Gros plan sur une fleur de nénuphar cuivrée s’épanouissant comme un lampion dans la pénombre. Son cœur jaune tel une anémone de mer semble irradier une faible lueur. La transition entre étamines et pétales est indécise et toute sa surface est lisse et immaculée : on dirait de la porcelaine ! Cette toile explore les variations de teintes pastel entre jaune et rose dans une série de dégradés très subtils.
Vue plongeante sur des feuilles de lotus, entre le plein soleil et l’ombrage des arbres abritant la scène. Jeu de distances et d’imbrications entre le monde physique, ses reflets et ses ombres. Toile réalisée alla prima et sans pigment noir.
De nombreuses feuilles de nénuphar créent un tapis ajouré, établissant un motif où l’organisation de la plante pour la conquête de la surface devient palpable, sinon compréhensible. C’est un tableau-texture. Si les lignes du dessin sont précises, les surfaces ont été travaillées à larges touches. Un jaune lumineux domine l’ensemble de ce tapis automnal, complété de vert et de rose violacé. C’est le portrait d’un nénuphar jauni par l’automne sous une lumière jaune. Les feuilles abîmées soulignent l’aspect naturel, vivant de la scène et symbolisent aussi la fuite du temps.
Au dessus d’un tapis de feuilles d’un vert très gai, une fleur de nénuphar rose est en train d’éclore sous une puissante luminosité zénithale. Une attention particulière au travail sur la lumière et la saturation permet de célébrer la pureté et la fraîcheur de cette scène.
Un soleil de plomb illumine jusqu’au fond mousseux du bassin à travers une eau limpide. Deux analogies complémentaires (rose-violacé / jaune-vert) s’opposent dans ce tableau aux contrastes saisissants.
Un nénuphar aux couleurs éclatantes s’étend sur une masse d’eau si sombre qu’elle évoque la nuit. La surface sans brillance n’est perçue que par le reflet de la fleur et la multitude de petites bulles créant des éclats lumineux tels des étoiles. Le fond du bassin n’apparaît que par une légère lueur au premier plan, suggérant le halo anthropique que les astronomes appellent « pollution lumineuse » à l’horizon d’un ciel nocturne. L’eau a capturé la nuit pour y faire flotter la constellation d’un nénuphar !
Dans la fraîcheur d’une zone abritée sous les arbres, deux nénuphars hissent leur floraison hors de l’eau. L’atmosphère ombragée est rendue à travers l’omniprésence du bleu outremer, renforcée dans le reflet du ciel à la surface de l’eau.
La surface immobile d’une eau limpide nous offre un effet miroir qui renvoie le bleu du ciel dans une version plus profonde. À l’arrière-plan, nous pouvons même y voir les nuages ! Le soleil d’été illumine les feuilles multicolores et cette fleur très sombre mais au rouge-violacé si intense ! Voici une véritable toile arc-en-ciel.
